Les mots que nous employons sont importants. Or, ces jours-ci, il semble que tout est une « lutte ». Aux nouvelles, que l’on parle des travailleurs de l’éducation qui luttent pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail, de politiciens qui s’arrachent les électeurs, de la Russie qui s’acharne à tenter de conquérir plus de territoires en Ukraine ou de tout autre sujet d’actualité, on semble toujours prêt à se battre pour ses convictions.
Je me souviens que lorsque j’étais à l’école secondaire, j’ai eu un désaccord avec un autre élève que je ne connaissais pas très bien. J’oublie de quoi il s’agissait, et ça n’a plus d’importance aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, j’ai rallié une bande d’amis à mon point de vue selon lequel ce garçon était un idiot et qu’il méritait d’être puni; il a fait la même chose de son côté. Sans surprise, nos groupes de partisans respectifs nous ont entraînés au parc, pour une bonne vieille bagarre après l’école.
Vous vous dites sûrement : « Oh oh. On arrive à la partie juteuse de l’histoire. Une bagarre de garçons d’école! Un classique! » La foule était déchaînée; le sang allait couler, c’était certain. Un moment électrisant!
Nous nous sommes donc dirigés vers le parc avec nos groupes d’amis respectifs. Nous nous sommes effectivement affrontés au milieu du terrain de baseball, entourés d’une foule de spectateurs assoiffés de sang. Mais ça s’est passé d’une manière… différente. Le combat tant attendu n’a jamais eu lieu. Nous nous sommes regardés longuement, et nous nous sommes rendu compte que l’envie de nous battre n’y était pas du tout. Nous avons réalisé que nous pouvions résoudre nos désaccords, quels qu’ils soient, par une simple discussion. Au bout d’environ cinq minutes d’échange, suivies d’une poignée de main, nous avons convenu de respecter nos divergences d’opinions et de passer à autre chose. Nous sommes donc ressortis indemnes du champ de bataille, et nous sommes demeurés courtois l’un envers l’autre, voire amicaux, pour le reste du secondaire.
Il y a dans le monde des problèmes bien plus importants que ceux de deux jeunes du secondaire qui ne parviennent pas à s’entendre! Ce que je veux dire, c’est que nous devrions avoir un discours beaucoup plus civilisé entre de supposés adultes qui disposent d’une plateforme pour s’influencer les uns les autres.
Éliminons le mot « animosité » de notre vocabulaire. Au lieu de « nous battre » pour ce que nous croyons être vrai, pourquoi ne pas appuyer nos idéaux, étayer nos convictions par des faits réels, garder l’esprit ouvert aux opinions des autres, chercher et trouver un terrain d’entente, collaborer pour trouver des solutions, et continuer tout simplement notre route?
La vie est trop courte, et notre temps sur cette incroyable planète trop précieux, pour laisser l’animosité nous empoisonner l’existence.
Cordialement,
Doug Dougherty
PDG
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